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CINÉMA ONF > DU 13 AU 22 JUIN

 

Canaux navigables, eaux vives, parcours déroutants, surgissement de paysages inattendus au détour de chemins de traverses : pèlerins des lieux inédits, les cinéastes des Premières Nations se lancent avec la passion des voyageurs infatigables dans une exploration créatrice et systématique des terrains imaginaires et réels de l'espace amérindien.

À leur suite, le festivalier de 2005 peut considérer divers types d'itinéraires dans cette efflorescence de voies. Voici donc quelques fils d'Ariane qui peuvent servir de guide afin de se retrouver dans l'écheveau des nouveautés que cinéastes et vidéastes des cultures premières proposent à nos regards.


 

SOUS LES PAVÉS, LA PLAGE HORAIRE

Il y a, bien sûr, la voie royale, celle des chemins pavés par la reconnaissance que constituent un prix, une mise en nomination ou simplement une sélection dans un festival prestigieux.

Titres pour les voyageurs de première : Stryker, Sélection Venise 2004, suit dans un glauque Winnipeg, les pas d'une jeune recrue (stryker) du groupe Indian Posse, qui mettra le feu aux poudres et se retrouvera au milieu d'une guerre de gangs.

Sélectionné à Yamagata, les « Olympiques du documentaire », en 2003, Basal Banar nous introduit shamaniquement aux rituels sacrés de la nation Palaw'an des Philippines.

Nominé pour l'Oscar du meilleur court métrage étranger en 2005, en primeur montréalaise, Two Cars One Night nous vient de Nouvelle-Zélande. Et d'Australie Dhakiyaar vs the King qui, en abordant le thème de la nécessaire réconciliation, s'est mérité le prix Ruben Mamoulian au Sydney Film Festival tout en étant nominé pour le titre du meilleur documentaire de l'année 2004 dans son pays.

Et on reparlera plus loin de ceux qui ont fait Hot Docs (Reservation, The Tunguska Project) et du prix Yolande et Pierre Perrault (One More River) (1) du meilleur espoir documentaire québécois.

Prière de noter que la tenue de gala n'est pas obligatoire lors des projections.

DU CÔTÉ DE CHEZ SOI

Pour les gens qui cherchent une balade de proximité et voudraient découvrir les nations du Québec, rendez-vous à Présence autochtone 2005. Au point de départ, des productions de ce coin-ci du monde autochtone, lancements et premières; les artisans du film et de la télévision y seront pour présenter leurs derniers-nés. Randonnée dans le voisinage immédiat :

Chez les Atikamekw de Wemotaci : Awin Ni Nin est un clip qui mobilise toutes les voix de la communauté en plein choeur du monde amérindien. Ce document fait partie des vidéos issues du Wapikoni mobile, unité de production itinérante qui permet à des jeunes de communautés éloignées d'accomplir leurs propres réalisations.

A Kahnawake : Mohawk Girls suit la sortie d'adolescence de quatre étudiantes qui ont l'enfance dans le rétroviseur et l'avenir grand devant elles. Une production de Rezolution Pictures, une compagnie crie, qui s'impose de plus en plus comme un producteur majeur chez les Premières Nations du Québec, tant par le nombre que par la qualité de ses produits.

En pays innu et mohawk : dans le cadre de Tshinanu, une série produite par la maison ECP, partenaire de longue date du festival, Vieillir de Joséphine Bacon et Se surpasser de Jason Brennan portent respectivement sur le troisième âge à Uashat et sur un jeune espoir olympique de Mashteuiatsh. Intégré à la série, Décider de Magnus Isacsson, nous fait vivre, de l'intérieur de la communauté, le débat entourant le référendum sur l'opportunité d'ériger un casino à Kahnawake.

Un voyage dans le temps : les mêmes producteurs nous proposent Le Rouge et le Noir... au service du Blanc (Esclavage en Nouvelle-France) de Marquise Lepage, le film de clôture, un voyage dans le temps pour revisiter le Canada de l'époque française dans un de ses aspects méconnus : l'esclavage. Au pays des légendes : Mikuan et Tshako, de la maison K8e K8e, est une nouvelle série pour enfants tournée simultanément en innu et en français. Avec Marco Bacon, dont les nombreuses admiratrices attendent impatiemment le retour à l'écran.

ATTACHEZ VOS CEINTURES !

Mais ceux qui cherchent plutôt des aventures inédites dans des pistes nouvelles où le paysage bascule, il y a de l'inédit et de l'étonnant qui vous attendent sur des chemins peu fréquentés. Ci-devant, circuits hors piste.

Revisitez Monument Valley et canyons environnants dans le long-métrage de fiction Fifth World, en compagnie de jeunes Navajos qui connaissent tous les versants imaginaires du décor mythique où leur errance nous entraîne. Défrisant.

Laissez-vous entraîner dans un périple sibérien en compagnie de l'auteur et artiste multidisciplinaire Floyd Favel. Plus précisément chez les Evenki dont le territoire a été en 1908 le théâtre d'une étrange explosion d'une force phénoménale dont l'onde sismique a été ressentie sur toute la planète. Côté documentaire, dans The Tunguska Project, angoisse créatrice, inconfort du voyage, étoile mystérieuse, récits mythiques et shamaniques. Déroutant.

Embarquez derrière Dana Claxton dans une réitération obsessive des éléments signifiants d'un périmètre déterminé — Gun Play et The Hill — ou suivez, dans un registre plus apaisé, Diane Kitchen dans le sylvestre Quick's Thicket. Trajectoires postmodernes.

Plongez avec Shirley Cheecho. Dans les Andes pour réaliser un documentaire sur la médecine traditionnelle qui fait usage de plantes hallucinogènes, plutôt que de filmer de l'extérieur, la réalisatrice se propose comme sujet d'expérience. Son carnet de voyage devient Shadow in Deep Water. Remuant.

Partez en voyage de rêve à l'intérieur d'un cinéma suranné : un grand mélo tourné dans le hinterland australien mettait en vedette une jeune et jolie Aborigène, l'actrice se souvient dans Rosalie's Journey.

SÉJOUR DANS LA FAMILLE : POUR UNE CONNAISSANCE APPROFONDIE

La mère patrie de l'Amérindien, c'est à la fois le territoire ancestral et la communauté actuelle et familière. L'articulation de ces deux entités donne une perception du monde que, de l'extérieur, on a souvent beaucoup de mal à saisir. Méconnaissance qui deviendra bientôt ringarde puisque le cinéma documentaire commence enfin à capter cette réalité de l'intérieur.

Dans cette optique, Reservation de David Cherniak serait sans doute le film à voir dans tout ce festival. Un an de tournage donne un aperçu complet de la vie de 14 personnes dans la communauté Shuswap d'Alkali Lake en Colombie Britannique. La grandeur des humbles dans un documentaire ambitieux qui rencontre pleinement ses objectifs. Du grand art.

De la même eau, One More River documente, sur une année entière, le débat qui secoue la nation crie alors que Ted Moses cherche à faire accepter par les siens le traité dit de la Paix des braves qui ouvre la porte à de nouveaux projets hydroélectriques sur le territoire.

La réunion de la famille Kunuk amène le spectateur sur l'île de Baffin dans un lieu dit Siorajuk, au centre du territoire ancestral. Enuki and Vivi, les parents de Zacharias, évoquent les temps anciens tandis que Mary et Jenny convolent en juste noce. Lauréats de Cannes (Atanarjuat) et de Montréal (Shaman Stories), Zac Kunuk et Norman Cohn nous introduisent ici dans l'univers intime de l'Inuit. Le très beau Natchiliagniaqtuguk Aapagalu, pour sa part, nous entraîne sur la banquise en Alaska où nous accompagnons père et fils dans une chasse au phoque.

LE SENTIER INITIATIQUE

Fabriquer un javelot (Crook Hat and Camphoo), un canot d'écorce (Good Enough for Two, avec William Commanda) ou une yourte (Mujaan), c'est déjà se mettre en accord avec le rythme profond de l'univers; une leçon que les ainés innus ont inlassablement redite devant la caméra d'Arthur Lamothe (Mémoire antérieure: Le piège à martre, Réflexions d'un vieil Innu). Ce premier éveil n'est cependant encore qu'une antichambre des vérités essentielles.

Les entités spirituelles qui sont l'ossature du visible, les esprits qui donnent vie au monde animal, l'âme des morts et des vivants, se meuvent dans un monde parallèle où seul le shaman a droit de cité. Basal Banar, Nguné Elü: (The Day When the Moon Menstruated), Diet of Souls, sont toutes des oeuvres qui franchissent le seuil. Pour les explorateurs téméraires seulement.

UN TOUR EN BIOSPHÈRE MENACÉE

L'environnement constitue un sujet de prédilection pour les cinéastes oeuvrant auprès des nations autochtones d'Amérique et d'ailleurs. Tournée des zones sensibles.

Des vérités cachées sur la contamination des nappes d'eau dans la région de Chibougamau sont mises à jour et Heavy Metal brise le complot du silence. Trespass nous montre comment sous la conduite d'une femme, Yvonne Maraguta, l'aînée du groupe, une communauté aborigène de 30 personnes a réussi à stopper un géant de l'uranium et à faire classer le territoire ancestral au patrimoine de l'humanité. Les spectateurs souhaiteront une telle victoire aux Cheyennes du Montana, aux Gwich'in d'Alaska, aux Navajos du Nouveau-Mexique et aux Penobscott du Maine dont les luttes environnementales nous sont présentées dans Homeland, un polyptique écolophile.

LE PARCOURS DU COMBATTANT

Vouloir conserver son identité conduit souvent à affronter les forces de l'ordre. Comme le démontrent Estos dolores somos (avec les mots du Commandant Marcos), Ipperwash: A Canadian Tragedy (sur la mort de Dudley George), A Shot in the Dark (encore Ipperwash), Two Worlds Colliding (sur la violence policière à Saskatoon). A Tattoo on my Heart, de son côté, rend hommage aux militants qui ont occupé Wounded Knee en 1973.

Le front domestique n'aura pas empêché de nombreux Autochtones de participer aux interventions militaires du Canada et des États-Unis outremer. Forgotten Warriors de Loretta Todd (présenté le 21 juin pour souligner l'année de l'ancien combattant) et True Whispers: The Story of the Navajo Code Talkers de Valerie Red Horse (sur le code secret le plus performant de l'histoire) rappellent le rôle qu'ont joué les soldats issus des Premières Nations dans la Seconde Guerre Mondiale.

AUTRES ITINÉRAIRES

Chaque séance constitue une unité et propose son invitation au voyage. Ainsi en va-t-il des programmes de courts :

LES COPAINS D'ABORD (lundi, 13 juin, à 18 h 30), carte blanche aux amis du festival Off-Courts de Trouville (Normandie). À l'affiche : Calicot de Sarah Gurevick, Le Manian de Frederick Jolffre, Einspruch III de Rolando Cola, To build a fire de Luca Armenia, Soyons attentifs de Thieery Seban, We are winning don't forget de Jean-Gabriel Periot et Trouville Mirage de Kinollectif.

AU PAYS DES LÉGENDES (samedi, 18 juin, à 16 h 30) : avec notamment les délicieuses Cherookee Animated Stories, Muskogee Creek Animated Stories et Raven Tales.

LES TERRAINS VAGUES DE L'ANONYMAT (vendredi, 17 juin, à 20 h 30) : avec Supervintage, Papeles secundarios, Goodnight Irene, 49? (de Sherman Alexie).

DANS LE JARDIN DES PLANTES SACRÉES ET MÉDICINALES (dimanche, 19 juin, à 18h30): avec Medicine Walker, Shadow in Deep Water et Coca and the Congressmen.

ENFANCE ET ADOLESCENCE EN ZONE PERTURBÉE (samedi, 18 juin, à 20h30) : avec Khayden's Campaign (sur Khayden Otter, l'enfant cri de 3 ans, mutilé par son beau-père), L'espoir de Danny Koo (sur une grossesse adolescente en pays Atikamekw) et La Lettre (Damien se souvient de sa blonde qui s'est suicidée).

LA VOIE CONTEMPLATIVE (mercredi, 22 juin, à 18h30) : avec Roots of the Sky, Mujaan et The Hill.

Mais le meilleur parcours n'est-il pas encore celui du festivalier qui va au hasard et se laisse surprendre au détour? Sur le chemin de Présence autochtone 2005, chacun est libre de ses mouvements et va au bon plaisir de la découverte. Bonne route !

Procurez vous l'horaire complet des projections au cinéma ONF à la Cinémathèque québécoise ou encore consultez l'horaire sur ce site.

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(1) Du 1er au 7 juillet 2005, 15h00 et 21h00, au programme de l'Ex-Centris, 3536 boul. St-Laurent: www.ex-centris.com
One More River
de Tracey Deer et Neil Diamond
REZOLUTION PICTURES
Québec-Canada 2004, 91 minutes
présenté en anglais avec sous-titres français


 


STRYKER


DHAKIYARR VS THE KING


BASAL BANAR


TWO CARS, ONE NIGHT


MOHAWK GIRLS


LE ROUGE ET LE NOIR... AU SERVICE DU BLANC


MIKUAN ET TSHAKO


SHADOW IN DEEP WATER


5TH WORLD


ROSALIE'S JOURNEY


RESERVATION


NATCHILIAGNIAQTUGUK AAPAGALU


NGUNÉ ELÜ


TWO WORLDS COLLIDING


GOOD NIGHT IRENE


PAPELES SECUDARIOS


ROOTS OF THE SKY


 
L'âme dirigeante du Groupe Ukamau de retour à montréal

CINÉMATHÈQUE QUÉBÉCOISE > DU 15 AU 18 JUIN, 18H30 ET 20H30

 

Le collectif Ukamau se propose dès le court-métrage Revolution ! (1964) d'élaborer un cinéma révolutionnaire capable d'intégrer dans son combat la lutte anticapitaliste et l'affirmation culturelle des Amérindiens des Andes. Ceux-ci formant la majorité de la population en Bolivie, il apparaissait essentiel d'en faire à la fois les protagonistes et les destinataires principaux d'un nouveau cinéma en rupture avec les modèles dominants européens ou nord américains.

Plus intuitive qu'idéologique, la démarche du groupe se développa sur le terrain sans autre affiliation politique qu'une communauté de vue avec la plupart des mouvements de la gauche latino-américaine qui luttaient alors dans un contexte caractérisé par la violence des dictatures militaires mises en place avec la complicité des USA.

« Avec en main un outil de la technologie moderne comme le cinéma, mais avec le souci d'élaborer une approche différente du langage cinématographique, plus en accord avec la cosmovision, plus près des rythmes intérieurs de la majorité autochtone culturellement différenciée (i.e. n'appartenant pas au groupe créole dominant de culture occidentale), nous concrétisions grâce à l'outil cinématographique, c'est-à-dire avec le langage narratif, nos intentions théoriques : développer et renforcir l'identité nationale (...) afin que surgisse une nouvelle conscience sociale bolivienne imprégnée de sa façon spécifique de composer sa réalité, capable de générer un style qui est sien et qui lui vient du fond des temps. » écrit Jorge Sanjines.

Les intentions affirmées, le chemin semblait évident pour les jeunes cinéastes regroupés autour de la forte personnalité de Jorge Sanjines. Mais les embûches vinrent d'abord d'où on ne les attendait pas.

« Nous pensions, au début de nos travaux, que nous étions prêts pour faire du cinéma en Bolivie alors qu'en réalité nous étions bien plus ignorants que nous le supposions. Notre formation culturelle purement occidentale, cartésienne, chrétienne et technicienne ne nous avait pas préparés pour comprendre d'emblée ce monde différent, complexe, mystérieux, hermétique et clandestin qui est celui de la vie difficile et punie des majorités indigènes de notre pays. Quand nous nous sommes confrontés avec cet univers autre, avec cette autre mentalité, avec la différence culturelle, nous avons compris que si nous voulions faire un cinéma vraiment bolivien nous devions remettre en cause tous nos acquis culturels. » raconte Sanjines.

De l'éponyme Ukamau (1966) en passant par La Sangre del Condor (1969) et La Nacion clandestina (1989), les films de Sanjines peuvent se lire comme des jalons d'une quête continuelle qui vise à créer une véritable cinéma national en s'imprégnant des valeurs pérennes des sociétés amérindiennes.

Cette aventure ne se déroule pas seulement dans l'esthétique du cinéma mais aussi dans une vie périlleuse où l'engagement au côté des exclus comporte sa part de danger. Sanjines a connu l'exil et a vu de nombreux intellectuels de sa génération disparaître dans les geôles des tortionnaires.

Aujourd'hui, il anime une école de cinéma dans une Bolivie démocratique où les Amérindiens ont fait — une première dans l'histoire — leur entrée au parlement.

Observateur attentif et un acteur de premier plan dans les transformations que connaît le sous-continent, sa venue à Montréal et la présentation de son dernier opus, Los hijos del ultimo jardin (2004) vont constituer des moments exceptionnels pour mieux saisir les enjeux et les défis auxquels les pays andins doivent faire face aujourd'hui.


 

La sangre del condor

 


 

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Durant son séjour, Jorge Sanjinés donnera une conférence en collaboration avec le Comité de solidarité avec le peuple bolivien intitulée:

Changement social en Bolivie et identité autochtone : témoignage d'un cinéaste engagé
Le 15 juin de 18h à 20h à l'UQAM (École des Sciences de la gestion), local RM 120, 315, Ste-Catherine Est

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FILMS PRÉSENTÉS

Le 15 juin 2005 à 20 h 30, salle Claude-Jutra
Los Hijos del ultimo jardin
de Jorge Sanjinés, Bol., 2004, 98 min, v. o. esp.
avec Henry Unzueta, Victor Salinas, Alejandro Zárate

Des cambrioleurs pénètrent dans la demeure d'un politicien corrompu pour s'emparer d'une importante somme d'argent qu'il garde chez lui. Un conflit éthique éclate : doivent-ils garder les reals ou les remettre à la société ? Il faudra la sagesse d'un Indien pour calmer les esprits. EN PRÉSENCE DU RÉALISATEUR.

Le 16 juin 2005 à 20 h 30, salle Claude-Jutra
La nacion clandestina
de Jorge Sanjinés, Bol., 1989, 128 min, v. o. esp.
avec Reynaldo Yujra, Orlando Huanca, Roque Salgado

Un paysan aymara revient chez lui après avoir été rejeté par sa tribu quelques années plus tôt. Ce retour est pour lui l'occasion de s'interroger sur son identité culturelle et sur les causes de son bannissement. Un film haut en couleurs qui défile au rythme de musiques boliviennes. EN PRÉSENCE DU RÉALISATEUR.

Le 17 juin 2005 à 18 h 30, salle Claude-Jutra
L' Ennemi principal (El enemigo principal / Jatun auka)
de Jorge Sanjinés, Bol., 1974, 100 min, s.-t. f.
avec des ouvriers, des paysans et des étudiants

Un paysan est allé réclamer le taureau qu'on lui avait volé et il a été tué par son patron qui était l'auteur du vol. «L'Ennemi principal» est basé sur une expérience réelle. L'un de nos objectifs a été d'analyser les relations entre un groupe de guérilla, une avant-garde politique et les paysans dans une région spécifique des Andes.» (J. Sanjinés, 1974) EN PRÉSENCE DU RÉALISATEUR.

Le 17 juin 2005 à 20 h 30, salle Claude-Jutra
Le Courage du peuple (El Coraje del pueblo)
de Jorge Sanjinés, Bol.-It., 1971, 90 min, s.-t. f.
avec Federico Vallejio, Felicidad Coca Garcia, Domitilla Chungara

Le massacre des mineurs boliviens en 1942 et la répression durant les 25 années qui suivirent... «[...] si l'on choisit une histoire collective, on évite l'identification. Cette histoire est forcément objective, car nous savons que ce sont les masses qui font l'histoire.» (J. Sanjinés, 1974) EN PRÉSENCE DU RÉALISATEUR.

Le 18 juin 2005 à 17 h, salle Claude-Jutra
Le Sang du condor (Yawar Mallku)
de Jorge Sanjinés, Bol., 1969, 71 min, s.-t. f.
avec Marcelino Yanahuaya, Benedicta Mendoza Huanca, Vicente Salinas

Le Sang du condor décrit le contrôle des naissances imposé aux Indiens avec le concours du Peace Corps américain. « L'importance de ce film réside pour nous en ce qu'il nous a bien montré comment le cinéma peut être une arme puissante. Au bout de trois jours de diffusion, le Peace Corps a arrêté sa campagne de stérilisation. » (J. Sanjinés, 1974)

Le 18 juin 2005 à 17 h, salle Claude-Jutra
Revolución
de Jorge Sanjinés et Oscar Soria, Bol., 1964, 10 min
sans dial.

Vie et travail du peuple bolivien. Ni commentaire, ni dialogue. La naissance du tiers-cinéma d'Amérique latine.

Le 18 juin 2005 à 21 h, salle Claude-Jutra
Ukamau
de Jorge Sanjinés, Bol., 1966, 76 min, s.-t. f.
avec Elsa Antequera, Benedicta Huanca, Nestor Peredo

« D'un style sûr, Ukamau relate un épisode de la vie quotidienne des Indiens de l'île du Soleil, sur le lac Titicaca, aux prises avec l'âpreté de leur existence et l'antagonisme séculaire qui les oppose aux commerçants profiteurs, métis ou blancs. La finesse de l'observation psychologique et la justesse de ton, alliées à d'incontestables qualités plastiques, dénotent un cinéaste sincère, possédant bien son métier et capable de donner une bonne impulsion au cinéma bolivien.» (Jean-Claude Buhrer, 1966)

Le 18 juin 2005 à 21 h, salle Claude-Jutra
¡ Aysa !
de Jorge Sanjinés, Bol., 1965, 20 min
sans dial.

Un homme travaille, au risque de sa vie, dans une vieille mine abandonnée par les compagnies.


 
PROJECTIONS AU KATERI HALL

Mardi, 14 juin
19h00: Mohawk Girls, Sonny Joe and the Casino

Mercredi 15 juin
19h00: A Shot in the Dark (plus film surprise)

Jeudi 16 juin
19h00: Slammin' Iron, The Oneida Speak
20h30 : One More River

ATELIER DE FORMATION

Dans le cadre de Présence autochtone 2005, Kanien'kehaka Onkwawen:na Raotitiohkwa et Terres en vues offrent un atelier professionnel de montage pour les cinéastes de niveau intermédiaire et avancé. L'atelier de trois jours qui se tiendra à Kahnawake est animé par un formateur accrédité de Apple. Vous apprendrez tout ce qu'il faut savoir sur les plus récentes avancées technologiques des programmes Apple de montage numérique. Nous limitons le nombre de participants à 10 personnes. Atelier commandité par CentralMac Solutions, KOR, Terres en vues et Apple Canada.

L'atelier, qui aura lieu le 20, 21 et 22 juin, entre 9h et 15h, coûtera 150$ pour les trois journées. Pour réserver votre place, prière de nous faire parvenir un courriel au : tev@nativelynx.qc.ca


 

SLAMMIN' IRON

 

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