Arts visuels

Patrimoine écrit des Premières Nations

Sept artistes des Premières Nations proposent des oeuvres qui entretiennent une relation étroite avec un ou des documents revêtant, pour ces artistes ou pour les membres de leur nation d’origine, un caractère fondateur. Des transcriptions ou des traductions en langues autochtones de textes marquants pour ces sociétés, auxquelles se joignent des traductions et des transcriptions en français ou en anglais de récits mythologiques, de contes, de légendes et de chants tirés de la tradition orale, constituent ce qui peut être appelé le patrimoine écrit des Premières Nations. Les démarches spécifiques des artistes apportent un éclairage contemporain à ce patrimoine écrit.

Ces artistes dessinent des parcours dont les jalons désarçonnent ; le déploiement des oeuvres dans les espaces restreints des vitrines d’exposition leur confère un caractère d’intimité qui permet des rapprochements inédits. En dehors du fait que ces artistes sont issus des Premières Nations, quels sont les liens qui se tissent entre les dorures de Lahache et la rivière perlée de Matoush ? Et entre les oeuvres de ces artistes et nous ? D’un créateur à l’autre, d’une oeuvre à sa voisine, le visiteur peut voyager avec plaisir, comme on tourne les pages d’un livre d’images. Il peut lire et relire entre les lignes, se perdre entre la légende et l’anecdote, se retrouver dans l’éclat du rire ou dans l’éclair de la déchirure. Ce que nous proposent ces artistes, pour paraphraser un autre beau titre, c’est une suite, leur suite du monde.

Artistes autochtones

Des parcours ouverts proposés par des artistes aux horizons différents.
Point commun : l’appartenance affirmée à une des premières Nations des Amériques.
Fiche signalétique : des couples thématiques traversent les œuvres, appartenance/déracinement, nature mère/pollution stérilité, mythes ancestraux/réalités contemporaines, âmes nomades/corps pétrifiés.
Art hiératique et rituel qui trace à coups de pinceaux la douleur du présent et la joie d’un projet futur, lumière venue des âges anciens qui, éblouissante jusqu’à la cruauté, éclaire des sentiers d’apaisement et d’extase à venir.