21 juin, Jour national des Peuples Autochtones

SITE TIOHTIAKE (PARC ÉMILIE-GAMELIN)
LE 21 JUIN À 11H

LA CÉRÉMONIE OFFICIELLE DU 21 JUIN, JOUR NATIONAL DES PEUPLES AUTOCHTONES, aura lieu au site Tiotake (parc Émilie-Gamelin) à 11h, avec les représentants de la ville de Montréal, des gouvernements provincial et fédéral ainsi que des porte-parole des Premières Nations.

Le 21 juin sera aussi l'occasion de lancer officiellement la nouvelle édition revue et augmentée d'une trousse d'information à l'usage des femmes autochtones des Amériques. Cette trousse est un outil qui vise à permettre aux femmes autochtones de partager leur combat. Une nouvelle fiche d'information qui explique les conséquences de la Loi C-31, est à présent incluse dans la pochette d'information qui sera distribuée partout en Amérique permettant ainsi de renforcir les liens qui sont présentement en train de se tisser entre les femmes du Nord et celles du Sud. Une initiative conjointe de Femmes autochtones du Québec, de Droits et Démocratie et du réseau Enlace.

Madame Celinda Sosa ne sera pas des nôtres.
Madame Sosa a du annuler son voyage à Montréal pour des raisons de santé. Elle ne sera donc pas des nôtres pour célébrer le 21 juin. Nous lui souhaitons un prompt rétablissement.


RÉMI SAVARD

Lancement de Les Algonquins de Trois-Rivières, l'oral au secours de l'écrit de Claude Hubert et de Rémi Savard, préfacé par Denis Delâge et publié sous les auspices de Recherches amérindiennes au Québec. L'événement aura lieu le 21 juin à la Grande Bibliothèque, salle M-450, de 17h à 19h.

 


BERNARD SALADIN
D'ANGLURE

Nait-on ou devient-on chamane ? Les récits liés aux souvenirs intrautérins, à la transmission des âmes et à la détermination du sexe des enfants à naître nous éclairent sur un aspect essentiel de la cosmovision inuit. Fidèle à la pensée de Claude Lévi-Strauss, dans le Laboratoire duquel il a travaillé pendant sept ans, Bernard Saladin d'Anglure nous introduit dans Être et renaître Inuit, homme, femme ou chamane aux symboles et propriétés universelles contenus dans la tradition orale des Inuit.

Un événement de lancement de Être et renaître Inuit, homme, femme ou chamane aura lieu le 21 juin à la Grande Bibliothèque, salle M-450, de 17h à 19h en collaboration avec les éditions Gallimard.


Solstice des nations

Le Comité de Fête nationale à Montréal
Le Mouvement national des Québécoise et Québécois
Terres en Vues, société pour la diffusion de la culture autochtone présentent :


Joséphine Bacon

Chloé Ste-Marie

Un « fête à fête » amical pour souligner le passage d'un feu de joie, celui du 21 juin, Jour national des peuples autochtones, à un autre embrasement, celui des feux du 24 juin, Fête nationale des Québécois. Une manifestation d'échang et d'amitié : la chaleur de la rencontre et la lumière du jour se conjuguent pour en faire un moment hautement symbolique. La Terre tourne pour tous et les peuples fêtent leur fraternité sous le soleil à son plus haut.

Un cérémonnial de passage, un rappel historique des accords de la Grande paix de 1701 et de l'écho des paroles de nos ancêtres qui résonne encore dans nos coeurs.

Tous les détails sur www.solsticedesnations.com


Hommage aux lauréats de Présence autochtone 2006

MUSÉE McCORD D'HISTOIRE CANADIENNE, THÉÂTRE J.-ARMAND-BOMBARDIER
DIMANCHE 4 JUIN À 15h30

LE PRIX DR BERNARD CHAGNAN ASSINIWI

Une belle continuité et un engagement envers l'excellence qui ne se dément pas au cours des ans.
  Pour une cinquième fois, la magnifique médaille du Prix Dr Bernard Chagnan Assiniwi viendra souligner l'accomplissement exceptionnel d'une personnalité des Premières Nations.
  Ce prix est pour nous tous l'occasion d'honorer l'oeuvre considérable de Bernard Assiniwi qui continue d'éclairer les consciences et de toucher les coeurs. Il aura consacré sa vie durant le meilleur de lui-même au mieux-être de sa communauté. Ce prix reconnaît l'inestimable apport de ces hommes et de ces femmes dont le travail enrichit leur culture d'origine.

FILMS ET VIDÉOS AUTOCHTONES

CATÉGORIE COMMUNAUTÉS
Le prix de la fondation Rigoberta Menchu Tum couronne le meilleur documentaire dans cette catégorie. Films d'urgence, documents chocs ou inventaire patient des espoirs bafoués ou, mieux encore, des résistances des petites communautés face à la disparition, tous trouvent à Présence autochtone un lieu de diffusion libre. Madame Lesvia Vela, représentante de la fondation Rigoberta Menchu Tum à Montréal, se joint à Terres en vues afin de marquer l'émergence d'une cinématographie de l'espoir et du combat, et d'en souligner la qualité.

CATÉGORIE CRÉATION
Le prix Teueikan, nom innu du tambour sacré, rend hommage de belle façon à la créativité des cinéastes et des vidéastes des Premières Nations. Ce prix récompense une oeuvre de fiction qui s'est démarquée dans la production de haute qualité sélectionnée par le festival. Le bronze du sculpteur inuit Mattiusi Iyaituk devient de plus en plus convoité au cours des années et compte comme un des prix importants du circuit des festivals consacrés au cinéma des Premières Nations.

CATÉGORIE DOCUMENTAIRE
Le prix de la revue Séquences, créé il y a quatre ans, viendra couronner le meilleur documentaire.

UN PRIX DE LA RELÈVE
Ce prix attribué pour la première fois par la maison de production montréalaise Main Film vise à encourager les jeunes cinéastes de la relève en leur donnant accès à des stages de formation et à de l'équipement professionnel, pour une valeur de 500$.


LAURÉATS 2006

Prix de la meilleure photographie
Dans une production indépendante, ne disposant pas de moyens considérables, une caméra attentive bouge avec intelligence dans la lumière naturelle et pense avec sensibilité en captant le prosaïque quotidien des gens humbles. Pour l’authenticité de l’image qui se laisse imprégner des sons et des odeurs des lieux traversés et qui nous rend proches les personnages qu’elle révèle, le jury de Présence autochtone 2006 accorde le prix de la meilleure direction photo à Roldan Lozada pour Gesture Down.

Catégorie Jeune espoir - prix Main Film
Ces coureurs ne couraient pas les concours mais parcouraient rieurs les sentiers nocturnes de leur adolescence. Mais les voici attrapés au vol par un documentaire d’auteur qui avec humour et intelligence prend les jeunes Atikamekw en flagrant délit d’existence. En bout de piste, pour son parcours sans faille, le jury de Présence autochtone 2006, accorde le prix jeunesse à Shanouk Newashish pour Coureurs de nuit.

Catégorie communauté - 1ère prix Rigoberta Menchu
Nulle fatalité n’est liée au fait de se retrouver dans l’itinérance à Montréal. Inuk urbain démonte les mécanismes de délocalisation et de dislocation, les facteurs d’aliénation qui poussent maints autochtones à venir grossir les rangs des sans abris. Dans cette approche, le misérabilisme n’a pas sa place, pas plus que le pessimisme. Ce qui peut être compris, peut être changé. Pour ce portrait empreint d’authenticité des décrocheurs sociaux inuit qui, de nostalgie en vague à l’âme, rêvent de la toundra natale en errant dans l’espace urbain, le jury de Présence autochtone 2006 accorde le grand prix Rigoberta Menchu à Inuk urbain.

Catégorie communauté - 2ième prix Rigoberta Menchu
Des paroles s’envolent dans le ciel du Nitassinan aux accents de la langue ancestrale des chasseurs innus. Le temps passe et les saisons changent mais dans l’air les échos des rêves anciens demeurent. Sur les sentiers d’aujourd’hui qui sont allègrement parcourus par les auteurs compositeurs des communautés innues de la Côte-Nord, le documentaire Nikamun accompagne les artisans de la chanson contemporaine dans un périple d’espoir, de guérison et d’affirmation. Pour l’énergie de la jeunesse qui l’anime de part en part et pour son approche fraternelle et enthousiaste d’un courant culturel qui devient phénomène de société, le jury de Présence autochtone 2006 accorde le deuxième prix Rigoberta Menchu à Nikamun.

Catégorie communauté - mention spéciale
Pour son ambitieuse entreprise de construction d’une mémoire historique par le truchement d’une reconstitution fictionnelle des événements, pour la nouveauté du propos alors que pour une fois l’histoire n’est pas écrite avec le point de vue des conquérants, pour le voyant rouge qu’il allume sur le tableau de bord des certitudes paisibles de ceux qui ne voient pas que les détonateurs de la crise sont toujours en place, pour l’espace de dialogue et de débat qu’il ouvre à tous, le jury de Présence autochtone 2006 accorde une mention spéciale à Indian Summer : The Oka Crisis.

Catégorie meilleur documentaire - Prix de la revue Séquences
Un sketch humoristique amena un rire contagieux. Un malaise généralisé fut diagnostiqué puisque ce rire laissait un goût amer dans la bouche de ceux qui en étaient pris. Pour avoir crevé un abcès secret qui rongeait l’âme canadienne, pour avoir amené Drew Hayden Taylor à formuler l’aphorisme « l’humour doit amuser, non pas abuser » et pour avoir tiré à bout portant sur le raciste qui dort dans trop de cœurs, le jury de la le revue Séquences accorde le prix du meilleur documentaire de Présence autochtone 2006 à Brockett 99 - Rockin’ the Country.

Catégorie création - 2ième prix Teueikan
Dans une vision toute amérindienne des choses, le passage du maillot sportif à l’habit liturgique se fait dans une continuité naturelle, les réalités humaines et divines se déployant sur un même terrain. Épousant le rythme des labeurs et de jours, courant derrière les soubresauts d’un ballon de soccer, parcourant en souplesse le champ cérémoniel, la caméra n’est plus un regard extérieur mais captation immédiate du vécu par une équipe de jeunes Panara pour qui foot, rituels, vie quotidienne, alimentation, survie et chamanisme ne sont pas des éléments disparates, manifestations d’une incohérence sociétale postmoderne, mais les pièces essentielles rigoureusement ordonnées de l’harmonie du monde.
Pour cette exemplaire adéquation entre un regard cinématographique singulier et une cosmovision issue de la tradition panara, le jury de Présence autochtone 2006 accorde donc le deuxième prix Teuikan à Kiarâsâ Yô Sâty, la Cacahuète de l’agouti.

Catégorie création - 1er prix Teueikan
Grandiose dans son dépouillement, le paysage de la toundra sibérienne devient la toile de fond d’un drame humain qui prend dans ce décor des allures épiques. Aucun raccourci n’est offert au spectateur pour entrer par effraction dans la complexité de la culture nénet : sans artifices et sans apitoiement, narré avec l’implacable rigueur de la tragédie, le film nous laisse dans l’éblouissement de sa mystérieuse splendeur.
Pour sa qualité d’expression, faite d’humilité et de respect devant les arcanes insondables des réalités humaines; pour l’observation méticuleuse d’un quotidien ordonné selon les règles immuables d’une cosmovision antique; pour l’adéquation parfaite entre les sons et les images qui nous font entrer dans l’intimité d’une femme frappée dès la naissance par une inéluctable fatalité; le jury de Présence autochtone 2006 accorde le grand prix Teuikan à A Bride of the Seventh Heaven.